Yunapot les potes !
Me revoilà pour le post du soir, espoir.
J'ai intitulé ce message avec cette belle citation de Paul Eluard, car c'est bien ce qui définit notre voyage depuis le départ et encore plus depuis que nous avons quitté Vienne.
A la sortie de cette grande ville, nous avons donc rencontré une famille de belgicains (dixit Camille ) ayant pour objectif d atteindre aussi la mer noire.
Aurore, Germain et Emile et Suzanne nous avaient indiqué un bel endroit de Bivouac en plein coeur du parc naturel qui se trouve entre Vienne et Bratislava...
Nous nous y sommes rendus dans la journée et le soir, par le plus incroyable des hasards, nous nous y sommes tous retrouvés, avec Emilie (notre gardienne et eclaireuse rencontrée à Passau... Qui veille bien sur la compagnie des lapins bleus), Maurice, que nous avions retrouvé devant l opera à Vienne et Rob, un autre belge velocipede.
La soirée fut belle et magique, placée sous le signe du voyage et du partage...
Riches et fortes rencontres.
Nous avons posté une photo de ce moment il y a quelques jours déjà.
L arrivée à Bratislava le lendemain nous a offert une belle surprise encore: telle une oasis au milieu de nulle part, cette petite capitale slovaque nous a immédiatement charmés et touchés avec son centre ville coloré et animé.
Ses ruelles piétonnes et ses façades decrepies rappelant son passé chargé d histoire.
On y a passé que quelques heures mais nous étions conquis.
Mais après trois jours de ville, l envie de nature s est faite plus forte que celle de passer une nuit en auberge de jeunesse... Alors on a repris les vélos... Re dit ciao aux velocipedes retrouvés encore une fois dans la ville et on s en est allé.
Un énorme orage nous a arrêté à 10 km de Bratislava... Et on s est abrité sous les parasols d une guinguette slovaque.
Le propriétaire, Jaznid, est immédiatement venu nous voir pour nous offrir un thé, du chocolat et après lui avoir demandé de planter la tente sur son petit carré de pelouse, il nous a ouvert la porte de son très modeste foyer pour que l on douche les enfants et les mettent au chaud et au sec.
Baraguouinant quelques mots d anglais nous l avons remercié infiniment pour tant de gentillesse et sommes allés préparer la popotte bien à l abri sous sa terrasse et profitant d un beau coucher de soleil sur le Danube...
On aperçoit alors sur la piste cyclable notre ami Maurice !!! Les enfants lui courent après et nous revoilà réunis le temps d une soirée sympathique...
Et des histoires comme ça, on en a eu tout plein depuis le départ.
Quelle joie de se retrouver par hasard et de repartager sur nos aventures en dégustant le fond de nos sacoches.
Luna et Camille s attachent très vite à nos compagnons de route et les réclament quand on se re sépare...
Mais c est pour mieux se retrouver.
Nous avons aussi roulé deux jours avec Radek et Fati, jeune couple tchèque, de Prague avec qui nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger et à partager nos expériences.
Sidérés par notre équipage et enchantés par l adaptabilité de nos marmots, ils ont poussé la route avec nous jusqu'aux portes de Budapest...
Très affectueux et adorant les enfants, ils nous ont confié que notre famille leur avait donné envie d en fonder une...
Nous étions touchés.
Et de voir que voyager en vélo avec des marmots était possible, ils ont décidé de se laisser porter par leurs rêves et de ne plus se mettre des barrières.
Ils nous attendent à Prague un de ces jours... adresse échangée et pari pris.
Quien sabe ?! Un jour peut-être...
Et puis il y a eu l arrivée à Budapest !
Incroyable et émouvante.
Majestueuse et joyeuse...
Le Danube y est plus large que jamais... Les péniches et autres bateaux de croisière s y croisent à longueur de journée et l on découvre le parlement, situé sur sa rive gauche, côté Pest....tel un joyaux architectural sorti de nulle part.
Tous les lapins bleus ont eu la larme à l'oeil devant une telle beauté.
On nous avait dit avant de partir que l entrée dans cette capitale était très chaotique mais elle s est avérée beaucoup plus facile que prévu même si, il est vrai, que depuis la Slovaquie, le fléchage de l eurovelo 6 est beaucoup moins présent...
Cela donne un autre goût au voyage.
Depuis la Hongrie, tout est bien différent.
Nouvelle langue, nouvelle monnaie, nouveau rapport aux gens... On est loin de notre Europe.
Ici, le temps semble parfois s être arrêté lorsque l on croise un paysan sur sa charette tirée par des chevaux où un autre labourant ses champs avec son boeuf...
Lorsque l on traverse des petits villages ruraux où les petites épiceries ont repris leur place d antan donnant une autre vie à ses bourgades et nous faisant oublié les supermarchés.
Nous faisons toujours l attraction lors de nos passages et échangeons beaucoup de sourires,notre hongrois étant très limité. Mais la barrière de la langue n empêche en rien l échange et nos enfants font le lien.
A Budapest, la communauté warmshowers (site d accueil de voyageurs à vélo) s est mobilisée pour les lapins bleus et nous avons pu avoir gratuitement un appartement en plein centre ville, prêté par Edina, jeune prof hongroise et collègue de Robert à qui nous avions envoyé un message afin de savoir s'il était dispo pour nous accueillir.
Ce dernier était fort embêté car ces jours-ci il avait sa famille de passage mais sa collègue, touchée par notre épopée et partant en voyage scolaire trois jours lui a alors dit qu elle nous laissait ses clés pour que l on puisse profiter de Budapest dans de bonnes conditions !!!
Incroyable !!!
Quelle confiance et quelle chance.
Nous l avons bien savouré.
Les gosses ravis de dormir dans un lit et nous de nous poser un peu.
C'est donc dans ces conditions idéales que nous avons découvert cette imposante capitale, contrastant avec nos premières impressions sur la Hongrie.
Elle est très active et cosmopolite. Très touristique aussi.
Chargée d histoire encore.. De cette histoire que l on connaît si mal mais que les hongrois n hésitent pas à te raconter.
Comme à Vienne, nous avons peu visité de monuments. Juste déambuler et s imprégner de l ambiance.
Après hésitations, nous ne sommes pas allés aux bains préférant se perdre dans les rues de Buda puis de Pest... Et rejoindre Emilie le soir dans une guinguette typique du bord du Danube.
Mais des bains y en a partout et cet après-midi nous nous sommes arrêtés de rouler tôt pour pouvoir profiter des piscines aux eaux naturelles d un camping pour la plus grande joie des petits comme des grands !
Comme vous l aurez compris, notre avancée vers l Est nous réjouit chaque jour un peu plus et nous savourons ce sentiment de liberté que nous ressentons à chaque coup de pédales.
Kosonom pour avoir lu jusqu'au bout cet article.
Tout le monde vous embrasse bien fort.
A plus.
5 comme les doigts de la main , 5 comme deux et trois qui les font , 3 petits tours et puis s'en vont ... 2 adultes et 3 enfants pédalant le long du Danube. Pour s'offrir une petite parenthèse dans le quotidien et resserrer nos liens ! Pour prendre le temps de se sentir bien ...
Les vélocipèdes
jeudi 9 juin 2016
"Il n'y a pas de hasard mais que des rencontres"
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